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Présentation de trois ouvrages primés et de leur auteur
--> Proleterka, Mari et femme, Disgrâce (pour gillou)
  • PROLETERKA  DE FLEUR JAEGGY, traduit de l’italien par Jean Paul Manganaro.Editions Gallimard, collection du monde entier, 2003

Le Proleterka est un bateau yougoslave qui conduit pour la Grèce de nombreux touristes allemands, dont Johannes et sa fille… Au fil de ce voyage découle l’histoire d’une adolescente face à un homme qu’elle connaît trop peu , mais qui tente de se souvenir, de saisir ce lien qui mêle leur vie ; afin de donner un sens à la sienne…

L’auteur :

Fleur Jaeggy est née à Zurich mais vit désormais à Milan et s’exprime en Italien. De son enfance suisse, lui reviennent des souvenirs tantôt emplis de bonheur, tantôt marqués d’une certaine violence. Violence d’un trop long silence entre son père et elle ; d’un non dit auquel elle rend hommage à travers l’ouvrage Proleterka.

Quelques critiques de presse :

L'hypnose de Fleur

"[...]Ecrire à tout à voir, chez Fleur Jaeggy avec l'hypnose. [...] Sa prose, si l'on ose cet oxymoron, est d'une admirable concision répétitive. Ses phrases vont, viennent et reviennent sur le même motif, comme pour en dégager l'opacité existentielle. Expérience vaine, tragique, superbe, qui relève plus de la poésie que du roman traditionnel. Peu d'écritures, en tout cas, sont aussi nécessaire que la sienne."

Frédéric Vitoux, Le nouvel Observateur, 13.10.03


 

"[...]Les ouvrages de Fleur Jaeggy semblent ainsi tous taillés dans le diamant : brillants purs, durs, tranchants. Proleterka est de cette veine, récit d'apprentissage elliptique, laconique, au fil des pages duquel l'émotion n'est pas bannie mais fermement retenue, au profit d'une distanciation qui donne au roman sa densité dramatique, sa luminosité aussi - lumière froide et étincelante, lumière d'hiver."

Nathalie Crum, Le nouvel Observateur, 23.10.03


"Et rétrospectivement, le roman tout entier gagne en rigueur et en trouble. Les séquences se réorganisent : la croisière de fantômes, avec les flash-back qui la jalonnent, les portraits, les réminiscences, les morts, les suicides, les meurtres, qui constituent l'effrayant viatique de l'adolescente, la fausse douceur aristocratique de l'enfance sans amour prennent un sens."

René de Ceccatty, Le Monde des livres, 17.10.03


Critique personnelle:

Ouvrage à la fois noué de vraisemblance entre le ressentit de cette adolescente et de son auteur, ce livre rassemble tant de tristesse et de rage que l’on ne peut avoir un avis neutre, ne serais-ce qu’en effleurant quelques lignes de ce texte. Emotion forte tout d’abord en découvrant cette quête d’identité face au temps et à la mort ; cette dernière, si cruelle soit-elle, se donnant victorieuse. Teinte de mélancolie enfin, à travers ces leçons de vie que suggère ce livre ; celles qui ne vous laissent pas indifférentes, celles qui font de cet ouvrage un coup magistral dans la littérature contemporaine…

  • Disgrâce de J-M Coetzee, traduit de l’anglais (Afrique du sud), par Catherine Lauga du Plessis, le seuil 2001

 David Lurie, professeur d’université est un homme frivole de 52 ans ; mais à la suite d’une aventure avec une de ses étudiantes, il démissionne et se réfugie auprès de sa fille dans une ferme isolée d’ Afrique du Sud. Au cœur de l’après Apartheid, on plonge au cœur d’une fracture sociale mêlant fracture sociale et fragilité de l’humanité. 

L’auteur :

J-M Coetzee est né en 1940. Auteur de sept romans, d’un récit autobiographique traduit dans 27 langues et abondamment primé, il est le seul écrivain deux fois lauréat du prestigieux Booker Prize ; nottament pour Disgrâce . Cet ouvrage fut ensuite primé par le Commmonwealth Prize et le National Book Critic Circle Award aux Etats-Unis.

 Critique personnelle:

Ouvrage qui nous emporte dans une situation marquée par une violence extrême, où le personnage se retrouve très vite en état de " disgrâce " . On se rend compte de la fragilité des relations que présente ce roman : celle d’un père et de sa fille ; celle des blancs et des noirs. Au fil des pages, l’ouvrage nous transporte dans un profond malaise, chargés d’ambiguïtés, de moments de crise, de relations complexes, des rapports entre générations. Par ce récit, l’auteur pose un regard profond sur l’inhumanité de l’homme. Un roman marquant .

Zeruya Zhalev, Mari et Femme, traduit de l’hébreu par Laurence Sendowicz, gallimard, 2002

 Naama et son mari Oudi forment un couple sans histoire, ni heureux, ni malheureux.
Une vie professionnelle satisfaisante, une enfant de 10 ans, en bref une vie ordinaire… En apparence…

L’auteur :

Zeruya Zhalev, née en 1959 dans un Kibboutz en Galilée fit des études bibliques. Mariée et mère de deux enfants, elle vit et travaille à Jérusalem en tant qu’ éditrice. Son best-seller, Mari et femme, a reçu l’acclamation de la critique israélienne et du monde entier. Traduit en 20 langues, il a été récompensé non seulement par le Prix Amphi mais également pour le Prix féminin français en 2002. Il a également été listé parmi les 200 meilleurs livres de la décennie, par la FNAC.

Critique personnelle :

Sur ce sujet classique de la vie de couple et de sa déchéance, on se retrouve sous l’écriture de Zhalev face à une spirale émotionnelle. Un livre bouleversant 

Ecrit par Anna, le Lundi 7 Novembre 2005, 09:49 dans la rubrique Le projet "Prix Amphi" de Lille 3.