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L'UE « Romans traduits", de Anne-Rachel Hermetet

L'option "Romans traduits"
Ce mercredi 26 octobre à 15h30, nous avons rendez-vous avec les 70 étudiants de l'option UE « Romans traduits ». Comme le veut la règle pour les UE libres, ils viennent de diverses UFR et des trois années de licence. C’est le deuxième cours de Anne-Rachel Hermetet et les étudiants vont entrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire l’étude du premier roman traduit de l’année.

Sur le chemin qui nous mène à l' UFR de Lettres modernes, nous sommes un peu nerveuses. Dans un premier temps, il faut chercher la salle 06.031, que nous ne connaissons pas. Il va falloir ensuite rentrer dans la salle sans gêner le cours, qui a débuté depuis une demi-heure. Une fois arrivées à la hauteur de la porte, notre inquiétude monte : « Comment allons nous être accueillies par autant d'étudiants ? Est-ce qu'ils sont au moins au courant de notre venue ? Et où allons-nous, nous asseoir ? ». Sans perdre plus de temps, nous décidons de nous jeter dans « la gueule du loup. Nous frappons à la porte et nous décidons d'entrer presque incognito. Mais, Mme Hermetet s'écrie « les voilà» et nous invite à nous installer. Les places manquent et il est difficile de trouver deux chaises pour nous asseoir. La salle est comble et seules deux places sont encore disponibles au milieu de cette grande pièce. Une fois notre installation terminée, le cours se poursuit et nous sommes attentives à ce qui se passe et aux réactions de notre entourage.

Le premier roman analysé est celui d'Elliot Perlman « Ambiguïtés ». Nous demandons à Mme Hemetet pourquoi elle a commencé son étude par ce livre. A-t-elle fait ce choix avec ses étudiants ou en a-t-elle pris l’initiative ? « J'avais prévu de commencer par l'étude des Jardins de Kensington parce que c'était le premier roman choisi par le comité de lecture et qu'il était déjà disponible à la bibliothèque. Les étudiants ont préféré commencer par Ambiguïtés parce que le roman était plus facile à se procurer, car plus récemment paru. Je n'y ai pas vu d'inconvénient. Quand je parle de "premier roman choisi", c'est le hasard de l'ordre de nos lectures et non une question de préférence ».

Il suffit de quelques minutes d’observation pour remarquer la forte interaction entre le professeur et ses élèves, surtout évidemment au niveau des premiers rangs. Cette participation est très vive et le cours se passe sur le ton de la conversation et de la gaieté. Chacun apporte une pierre à l'édifice d'explications qui se construit autour du livre. Deux ou trois étudiantes se démarquent des autres car elles prennent très souvent la parole. Elles ont lu l'intégralité du roman alors que les autres semblent s’être contentés de la lecture du premier chapitre. Mme Hermetet fait l'analyse du livre en mettant en parallèle les analogies ou les différences avec des oeuvres connues. Elle aborde également les personnages pivots du livre, Simon et Anna, et les différents monologues des pages 602 à 628 .
Le nombre important d’étudiants et la grandeur de la salle font que l’on entend mal les propos de ceux qui interviennent. Mme Hermetet doit se faire médiatrice et répéter les paroles des étudiants des premiers rangs pour ceux du fond de la salle. Nous avons l’impression que la salle est coupée en deux et nous sommes installées à mi-chemin entre les deux groupes : il y a ceux qui sont attentifs à répondre à la demande du professeur de donner leur avis sur le roman et ceux qui se contentent de prendre des notes, car ils auront un partiel à la fin de l’UE.

Le prochain cours sera consacré aux exposés. Il y a au moins un livre pour deux étudiants et c’est à eux d’organiser la rotation des livres entre eux. Le cours arrive à sa fin et les étudiants commencent à ranger leurs affaires. Dans le bruit ambiant, Mme Hermetet nous demande si nous avons des questions à poser aux étudiants. Nous lui répondons que nous les verrons individuellement plus tard. Nous lui demandons si nous pouvons prendre une photo du groupe et nous sortons très satisfaites de notre intrusion dans cette UE de roman traduit.

Pour compléter notre enquête, nous avons ensuite un entretien avec Aurore Vasseur, une ancienne étudiante de l'UE Romans traduits qui faisait partie du jury 2005. Elle nous dit tout l'intérêt qu'elle a pris à ce cours. Nous lui avons posé quelques questions : "Pourquoi avez-vous choisi cette option? Qu'est-ce qui vous a plu dans ce cours? Pourquoi avez-vous voulu participer au jury du prix Amphi? Et que retenez-vous de cette expérience ?"

« J'ai choisi ce cours parce que c'était une opportunité d'étudier des auteurs contemporains, ce qu'on ne trouve pas forcément en cours de lettres. Nous avons étudié un vaste éventail d'auteurs étrangers : hongrois, italien, américain,... Il y avait des ouvrages très divers par leur thème : ça allait du Tim Burton fantastique à l'exode d'une famille en Hongrie sous le communisme. Il y en avait vraiment pour tous les goûts : ça plaisait ou ça ne plaisait pas, ce qui permettait d’échanger nos avis !
Ce n'était pas un cours conventionnel parce que ça se passait sous forme de débats. D'abord, il y avait des exposés, j'en ai fait quelques-uns, dans lesquels nous présentions l'oeuvre ou certains thèmes de l'œuvre. Après, nous débattions sur le livre, sur l'écriture, sur l'histoire... Au début, nous nous sommes intéressés aux problèmes que posait la traduction et après nous nous sommes concentrés un peu plus sur les oeuvres.
C'est un cours qui ouvre à d'autres choses, à d'autres cultures. Grâce à un des livres sur la Chine, qui ne m'intéressait pas de prime abord, j'ai découvert la calligraphie. Des étudiants qui s'étaient intéressés au sujet m'ont fait découvrir ce procédé. Ce n'est pas du tout un cours classique, c'est très interactif !
Le problème est que nlous étions très nombreux : pour les débats c'était un peu difficile. Ensuite Mme Hermetet a proposé à la classe de participer au Prix Amphi et je faisais partie des étudiants choisis.
Nous avons délibéré à la médiathèque de Villeneuve d'Ascq avec des traducteurs, des professeurs, des journalistes, des écrivains et des bibliothécaires : ça restait dans le domaine littéraire évidemment mais ça permettait des avis différents et c'était intéressant. Ensuite,nous nous sommes réunis... au restaurant ! Le livre qui a été primé était un livre que je n'aimais pas du tout : je le positionnais en dernier. J'ai donc été un peu déçue mais ça faisait partie du jeu.

Le choix a cependant été très serré : il y a eu un vote, et encore un vote, et encore un vote... je ne sais plus combien on en a fait mais il y avait 2 livres qui sortaient du lot. Au moment du vote chacun retient les 2 livres qui lui ont le plus plu en expliquant ses choix. On sélectionne ensuite ceux qui ont obtenu le plus de voix et chacun fait de son mieux pour convaincre le jury.
Pourquoi ça a été Proleterka ? Je ne sais pas. Ça a vraiment été très débattu ! Ce livre raconte la relation entre une fille et son père qu'elle ne voit pas souvent et ça se passe principalement sur une croisière. Ce qui a beaucoup plu dans ce livre, finalement assez court, c'est l'écriture je crois, qui était très elliptique, avec beaucoup de blancs, qui créait une atmosphère parce que en dehors de cela il ne raconte pas grand chose (c'est d'ailleurs ça qui m'a déplu)
C'est une bonne expérience que je ne regrette pas du tout. Il y a la journée qui arrive bientôt pour remettre le prix. Je ne sais pas si l'auteure va venir mais il y a plus de chance que le traducteur vienne, parce que c'est un professeur de l'Université. Pendant cette journée, il y aura encore des débats et la bonne surprise, c'est que les étudiants du jury vont devoir s'exprimer sur le choix fait.
Parler d'un livre qu'on n’a pas trop aimé, ce n'est pas forcément évident. Il y des petits fours et tout... il faut venir ! »


En bref....

 
RÉSUMÉ DU LIVRE d'Elliot Perlman « Ambiguïtés », étudié en cours de Mme Hermetet avec l'option UE « Romans traduits ».

Simon, instituteur dans le primaire, brillant et estimé, est au chômage. Il vit avec son chien dans un appartement au bord de la mer. Mais Simon boit trop et passe ses journées à lire. Un après-midi, sans que rien ne laisse prévoir son geste, il enlève un petit garçon à la sortie de l'école... Un petit garçon dont il a follement aimé la mère, Angela, dix ans plus tôt. Crime d'un pervers masqué en héros romantique ? Acte désespéré d'un homme abîmé par le chômage ? Fixation pathologique sur une femme indigne ? Simon est-il une victime ou un manipulateur ?.... Sept personnages témoignent. Tous sont acteurs de l'événement qui a fait la une. Ils racontent leur version des faits et, peu à peu, se racontent, eux, leurs espérances, leur souffrance, leur lutte.
Source : <http://www.evene.fr/livres/livre/elliot-perlman-ambiguites-13127.php>


LA BIOGRAPHIE d'Elliot Perlman
 Ecrivain australien, né à Melbourne en 1964
Entre son métier d'avocat et l'écriture, Elliot Perlman n'a pas hésité longtemps. Il gagne en 1994 le Concours de la Nouvelle pour Les raisons pour lesquelles je ne viendrai pas et son roman, Trois dollars - récemment adapté au cinéma - remporte le « Age Book of the Year Award » et le « Betty Trask Award' ». Seven types of ambiguity, son dernier ouvrage, a été sélectionné parmi les romans dignes de recevoir le « Miles Franklin Award » en 2004. Elliot Perlman est un écrivain engagé et indépendant, qui travaille quand ça lui chante et s'attaque sans peur aux sujets les plus ardus, avec passion et style de surcroît.
Source : <http://www.evene.fr/celebre/biographie/elliot-perlman-17364.php?>

Informations recueillies et mises en forme par Adeline Guérin

Ecrit par Adeline Guérin, le Mercredi 9 Novembre 2005, 08:46 dans la rubrique Le projet "Prix Amphi" de Lille 3.

Commentaires :

cloock
09-11-05 à 22:23

A priori bon pour la mise en ligne. Je ne réussis pas à récupérer le chapeau pour le mettre en caractères gras...

 
anne-cécile
10-11-05 à 22:00

rien à signaler ne serais ce qu'il est très intéressant